Un nouveau cap pour les lave-linge : l’indice durabilité en action
Depuis quelques jours, les lave-linge vendus en France doivent désormais afficher un indice de durabilité, une note sur 10 qui donne aux consommateurs une indication précieuse sur la longévité réelle des appareils. Ce nouvel indicateur, inédit en Europe, vient enrichir l’ancien indice de réparabilité lancé en 2021, en y intégrant une dimension cruciale : la fiabilité des composants. Une avancée saluée par les professionnels de la réparation, comme Loïc Le Goff, technicien-expert chez SOS Accessoire, entreprise pionnière de l’autoréparation d’électroménager basée à Maurepas (78).
Un double enjeu : réparabilité et fiabilité
L’indice de durabilité est une note de 1 à 10, où 10 représente le meilleur score. Il se décompose ainsi :
-
50 % de la note concerne la réparabilité, c’est-à-dire :
-
la facilité de démontage,
-
l’accès aux pièces détachées dans le temps,
-
la disponibilité et le prix des pièces (par rapport à celui de l’appareil neuf).
-
-
50 % de la note évalue la fiabilité : solidité des matériaux, résistance des composants à l’usure, durabilité mécanique…
L’idée est de fournir un indicateur global, à la fois technique et pratique, pour permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés. Et ce n’est pas un détail : un bon score peut être un facteur déterminant au moment de l’achat, surtout dans un contexte d’inflation, de sobriété et d’exigence écologique.
SOS Accessoire : la réparation facile pour tous
À l’origine de ce virage, une tendance profonde dans la société : la réparation par soi-même, encouragée par des acteurs comme SOS Accessoire, qui depuis 2008 vend des pièces détachées et accompagne les particuliers dans la remise en état de leurs appareils.
L’entreprise, en croissance à deux chiffres depuis plus de dix ans, est devenue leader en France et en Europe de l’autoréparation d’électroménager. Et avec l’essor du e-commerce et des tutoriels en ligne, réparer soi-même son lave-linge n’a jamais été aussi accessible.
Les bons gestes pour faire durer son lave-linge
Mais un bon indice ne fait pas tout. L’entretien régulier est l’autre pilier essentiel de la durabilité. Et ici, pas besoin d’être technicien pour agir. Loïc Le Goff donne quelques conseils simples, gratuits et efficaces pour prolonger la vie d’un lave-linge :
-
Chaque mois :
Nettoyer le filtre de vidange, situé en bas de la machine derrière une trappe. Il peut contenir des fibres textiles, pièces de monnaie, épingles, etc. En les retirant, on évite qu’ils endommagent la pompe de vidange.Éponger l’excès d’eau au même endroit. C’est normal qu’il y en ait un peu, et cela n’empêche en rien le bon fonctionnement du cycle suivant.
-
Une à deux fois par an :
Faire tourner un cycle à vide à 90°C, sans lessive, avec du vinaigre blanc ou du bicarbonate de soude. Ce geste élimine les résidus, moisissures et mauvaises odeurs, en redonnant toute son efficacité à la machine.
Une révolution discrète mais attendue
Selon Loïc Le Goff, l’indice de durabilité arrive à point nommé : « Les consommateurs veulent désormais du réparableautant que du fiable. » Il observe aussi que les constructeurs seront contraints de s’adapter à cette demande nouvelle. Fini l’époque où les machines étaient jetées au premier dysfonctionnement : la réparation redevient une norme, d’autant qu’elle est souvent moins coûteuse et plus accessible qu’on ne le croit.
Le technicien rappelle aussi que si les machines d’aujourd’hui ne sont plus “indestructibles”, les pratiques évoluent : « Le commerce et le design ont pris le dessus, mais les réparations deviennent plus abordables. » À condition que les pièces détachées soient disponibles et à prix raisonnable, cette logique pourrait bientôt s’étendre à tous les équipements du foyer.
Réparer, entretenir, choisir mieux
L’indice de durabilité des lave-linge inaugure un nouveau rapport à l’électroménager, plus responsable, plus durable, et surtout plus transparent. Avec des gestes d’entretien simples, un peu d’accompagnement et une nouvelle grille de lecture au moment de l’achat, les consommateurs retrouvent du pouvoir face à l’obsolescence. Et les fabricants, eux, devront suivre.