Informationsorganisation

GAEC : une nouvelle voie pour s’installer en agriculture

La France fait face à un tournant crucial dans son histoire agricole. Plus de la moitié des agriculteurs approchent de l’âge de la retraite, et bon nombre d’entre eux peinent à trouver un repreneur. Pendant ce temps, de nombreux jeunes rêvent de s’installer, mais se heurtent à des obstacles financiers et humains. Dans ce contexte, une solution émerge avec force : l’installation dans un GAEC déjà existant. Cette option, encore trop peu connue, pourrait bien constituer l’un des leviers majeurs pour réussir la transition générationnelle du monde agricole.

La transmission agricole : un enjeu de société

La pyramide des âges dans le monde agricole révèle une tendance préoccupante : plus d’un agriculteur sur deux a aujourd’hui plus de 55 ans. Et près de la moitié d’entre eux ne disposent pas de repreneur identifié. Cette situation fragilise l’avenir du secteur, menaçant à la fois la souveraineté alimentaire et la vitalité des territoires ruraux.

À l’autre bout de la chaîne, les jeunes porteurs de projets ne manquent pas. Mais beaucoup renoncent, freinés par :

  • des investissements trop lourds (jusqu’à 420 000€ en élevage individuel),

  • un isolement pesant,

  • un manque d’accès au foncier,

  • ou encore une absence d’accompagnement structurant.

Le défi est double : permettre aux exploitants en fin de carrière de transmettre leur outil de travail dans de bonnes conditions, et offrir aux jeunes un cadre sécurisant pour s’installer durablement.

Le GAEC, un modèle humain au service du collectif

Depuis 1962, le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) permet à plusieurs agriculteurs de mutualiser leur activité au sein d’une structure à la fois juridique et humaine. Aujourd’hui, 40 % des agriculteurs français exercent dans une société, souvent un GAEC. Et pourtant, rejoindre un GAEC déjà constitué en dehors du cercle familial reste une démarche peu courante.

Ce modèle offre pourtant de nombreux atouts :

  • Une accessibilité économique : s’installer dans un GAEC existant coûte en moyenne 115 000€, soit près de quatre fois moins qu’en solo.

  • Un soutien humain et professionnel : le jeune bénéficie de l’expérience et de l’accompagnement de ses associés.

  • Une meilleure qualité de vie : grâce au partage des astreintes et à une organisation collective, les congés deviennent possibles.

  • Une exploitation plus résiliente : diversification, entraide et mutualisation des risques renforcent la solidité du projet.

Selon Eloi, 45 % des candidats à l’installation sont désormais prêts à envisager cette voie.

Une opportunité pour les jeunes… et les cédants

Loin d’être un simple choix par défaut, l’intégration dans un GAEC existant s’inscrit dans une logique de transmission progressive. Elle permet une montée en compétence en douceur pour le jeune, et une sortie sécurisée pour le cédant.

Mais cette formule reste parfois difficile à mettre en œuvre. En effet, de nombreux agriculteurs associés peinent à trouver un repreneur extérieur au cercle familial. La rencontre humaine, la compatibilité des valeurs et des projets sont autant de conditions essentielles à la réussite.

C’est précisément ici qu’intervient Eloi, société à mission, qui agit comme facilitateur d’installations agricoles, en mettant en relation des binômes compatibles sur le plan professionnel et humain.

Eloi, catalyseur du renouvellement agricole

Créée pour accélérer le renouvellement des générations et accompagner la transition vers des systèmes agricoles durables, Eloi joue un rôle clé dans la démocratisation de ce modèle.

« L’installation en agriculture en rejoignant un GAEC existant permet une vraie rencontre humaine, une montée en compétence progressive pour le jeune, et une transmission en douceur pour le cédant », souligne Maxime Pawlak, cofondateur d’Eloi.

En deux ans :

  • 20 GAEC ont été accompagnés dans leur recherche de nouvel associé,

  • Chaque annonce attire en moyenne 25 candidatures,

  • Près de 10 fermes ont déjà trouvé leur futur repreneur.

Une mission au service de l’agriculture de demain

Entreprise à mission dans le cadre de la loi PACTE, Eloi se distingue par un engagement fort : chaque trimestre, un comité de mission indépendant (agriculteurs, experts climatiques) évalue ses actions et valide les progrès réalisés. Cette démarche garantit la transparence et la cohérence de l’action d’Eloi avec les enjeux climatiques et sociaux contemporains.

L’installation dans un GAEC existant n’est plus une exception marginale : elle devient un modèle d’avenir pour une agriculture résiliente, solidaire et durable. Elle favorise une transmission progressive, réduit les barrières à l’entréepour les jeunes, et soutient un mode de vie collectif, plus équilibré.

À travers son action, Eloi contribue à redessiner le paysage agricole français, en facilitant des rencontres humaines au cœur des territoires, et en bâtissant les bases d’un monde rural dynamique et inclusif. Rejoindre un GAEC, c’est bien plus qu’un choix juridique : c’est un engagement pour une agriculture partagée, humaine, et tournée vers l’avenir.

olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com.sans oublier notre planète https://terre-futur.com

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page