Voyager pour mieux vivre : quand l’aventure devient le nouveau remède au mal-être
Voyager, une nécessité plus qu’un plaisir
Longtemps perçu comme un luxe ou un divertissement, le voyage est aujourd’hui érigé en nécessité. L’étude WeRoadmenée en octobre 2025 auprès de 990 Français est sans équivoque : 84 % estiment que partir améliore leur humeur. Une majorité voit dans le départ une parenthèse régénératrice, une soupape de décompression indispensable pour échapper à un quotidien jugé « trop rapide, trop lourd, trop prévisible ».
Partir, c’est respirer autrement. C’est rompre la cadence mécanique des journées identiques, se reconnecter à ses sens, à l’émerveillement, à l’imprévu. C’est surtout, selon WeRoad, une démarche profondément psychologique : en quittant ses repères, on redonne de la place à la curiosité, à la créativité et à la liberté intérieure.
Cette dimension quasi existentielle du voyage explique pourquoi il devient un élément central de l’équilibre personnel. Ce n’est plus une récompense après l’effort : c’est une composante essentielle de la santé mentale moderne.
Le blues du retour, un mal bien français
Mais à l’euphorie du départ succède souvent la mélancolie du retour. L’étude révèle que seuls 8 % des Français se disent « pleins d’énergie et prêts à reprendre le travail » après un voyage. En revanche, 53 % déclarent avoir surtout envie de repartir, et 40 % se sentent un peu tristes.
Ce “blues du retour” illustre la profondeur émotionnelle du voyage. Loin d’être un simple déplacement, il agit comme une expérience transformatrice. « Un vrai voyage, c’est celui dont on ne revient pas tout à fait pareil », résume joliment WeRoad. Revenir, c’est se confronter au décalage entre la légèreté vécue ailleurs et la routine retrouvée ici.
Cette oscillation entre évasion et retour douloureux traduit un besoin collectif de respiration : les Français ne cherchent pas seulement à s’évader, ils cherchent à se régénérer. Et lorsque le quotidien n’offre plus cet espace de respiration, le voyage devient une thérapie en mouvement.
Voyager avec des inconnus : une nouvelle forme de lien social
Le plus surprenant dans l’étude WeRoad, c’est sans doute ce chiffre : 57 % des Français préfèrent voyager avec des inconnus, contre seulement 21 % avec des amis et 21 % seuls. Derrière cette tendance, un changement de paradigme : le voyage n’est plus seulement individuel, il devient communautaire et expérientiel.
Voyager avec des inconnus, c’est se libérer des rôles figés, des habitudes sociales, et redécouvrir la spontanéité des rencontres. C’est aussi renouer avec la solidarité, l’écoute, l’authenticité. WeRoad l’a compris avant beaucoup : en créant des groupes de 8 à 15 personnes encadrés par un coordinateur, l’entreprise transforme le voyage en aventure humaine partagée.
Ces groupes rassemblent des voyageurs solos, souvent âgés de 25 à 49 ans, en quête d’expérience plus que de performance. Ils partagent non seulement des paysages, mais des histoires, des émotions, et parfois des amitiés durables. Dans un monde hyperconnecté mais souvent déshumanisé, cette redécouverte du collectif est perçue comme une source de bien-être profond.
La routine, ennemi numéro un du moral
Si le voyage agit comme une thérapie, c’est qu’il s’attaque à ce que les Français identifient comme la première cause de mal-être : la routine.
Près d’un répondant sur deux (48 %) considère le voyage comme le meilleur antidote à l’ennui, devant le stress et l’anxiété (34 %), la solitude (12 %) et le manque de motivation (7 %).
Sortir de son cadre quotidien, c’est retrouver de la nouveauté, de la stimulation, de l’inattendu. C’est ce qui nourrit la dopamine, l’hormone du plaisir et de la motivation.
En ce sens, le voyage devient une hygiène mentale, un moyen d’entretenir sa curiosité, de réenchanter sa perception du monde, et de réactiver sa joie de vivre.
WeRoad : un concept pensé pour les voyageurs solos et spontanés
Fondée en 2017 à Milan, WeRoad s’est imposée comme l’un des acteurs les plus dynamiques du tourisme d’aventure. Présente dans cinq pays européens (Italie, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne et France), la marque a su créer une communauté de plus de 100 000 voyageurs à travers l’Europe.
Son modèle repose sur la simplicité et la rencontre : des groupes de 5 à 15 participants, un coordinateur pour accompagner, des itinéraires immersifs et un budget tout compris autour de 2 000 à 2 500 €. En 2024, plus de 80 000 personnes issues de 103 pays ont vécu une aventure WeRoad.
Le profil type ? Un voyageur solo de 35 ans, plutôt urbain, curieux, à la recherche d’un sens nouveau à ses déplacements.
Avec 90 % de voyageurs solos, une croissance du chiffre d’affaires multipliée par quatre en France, et plus de 2,5 millions de followers sur les réseaux sociaux, WeRoad s’impose comme la réponse moderne à une quête collective : celle d’un voyage à la fois humain, accessible et profondément libérateur.
Le voyage comme levier de santé mentale collective
Au-delà des chiffres, l’étude WeRoad éclaire un phénomène sociétal majeur : le voyage est en train de devenir un pilier de la santé mentale. Dans une époque marquée par le stress, la sédentarité numérique et la perte de sens, partir permet de restaurer un équilibre psychologique.
Voyager, c’est s’autoriser à changer de perspective. C’est redonner à la vie sa dimension d’aventure. Et c’est peut-être, au fond, une façon de se rappeler qu’on est vivant.
Alors que les troubles anxieux et le sentiment d’isolement progressent en France, le voyage pourrait bien s’imposer comme une solution préventive de santé publique. Les entreprises, les collectivités et même les institutions pourraient s’inspirer de cette dynamique pour favoriser la mobilité expérientielle : séjours solidaires, congés sabbatiques encadrés, voyages intergénérationnels ou immersions culturelles.
Le monde post-Covid a rappelé que la liberté de bouger n’était pas un acquis, mais un besoin vital. Et si, demain, voyager devenait un droit fondamental — au même titre que se soigner ou se cultiver ?
Car si l’étude WeRoad nous enseigne une chose, c’est bien que voyager ne sert pas à fuir sa vie, mais à mieux la comprendre.



