Lisbonne élue capitale verte européenne est à la tête d’une forêt urbaine de 1000 hectares
Cette forêt, un paradis vert au cœur d’une capitale, a été laborieusement édifiée à partir de 1938 sur les hauteurs de la ville, sur la serra de Monsanto, un territoire hostile, une chaîne de montagnes dominant la ville, abritant à l’époque des terres agricoles arides et épuisées, par les activités de pâturage.
Aujourd’hui, c’est une magnifique forêt avec des vagues ondulantes de pins, de chênes et d’eucalyptus, couvrant 10 % de la surface de la capitale portugaise, dont les astronautes, depuis la Station spatiale internationale, ont fait l’éloge.
Alors qu’elle est peu connue des touristes, chaque jour les Lisboètes, pénètre eux au cœur de cet incomparable poumon de la ville, pour faire leur footing, promener leur chien, en laissant les 10 000 chênes-lièges, les arbres emblématiques du Portugal, vivre tranquillement leur vie, sans les dépouiller de leur écorce, comme cela se pratique, à titre industriel, ailleurs dans les pays, afin de récupérer le liège, un produit naturel apprécié partout dans le monde.
A Monsanto, on y trouve aussi 23 espèces d’orchidées sauvages, qui y fleurissent, une preuve de la vitalité de son écosystème.
Le reboisement intensif obligea à exproprier des habitants de la sierra avec des indemnisations ridicules, ce qui ne posa pas de problème, sous la dictature de Salazar, qui s’inscrivait dans la lignée fasciste, de triste mémoire, de l’époque, mais sans les excès commis ailleurs.
La forêt de Monsanto, de type méditerranéen est en perpétuel renouvellement, en accueillant de nouvelles espèces d’arbres, des pins parasol, des pins d’Alep et le cèdre de Buçaco, qui ont suivi les espèces locales, comme les chênes-lièges et les chênes verts, il a aussi des chênes dits du Portugal.
Lisbonne a connu un développement important, dont Monsanto n’a pas été épargné, le silence et le chant des oiseaux sont souvent interrompus par le bruit d’un avion qui passe dans le ciel et par l’une des 200 000 voitures par jour, qui circulent sur l’autoroute qui longe la forêt.
Monsanto subit la pollution sonore et la pollution tout court, sans parler de la pression immobilière qui la frôle, mais sont surtout les conséquences du réchauffement climatiques qui sont inquiétantes.