Impact de la limitation de vitesse à 30 km/h en ville sur la pollution
La question de savoir si limiter la vitesse des voitures en ville à 30 km/h au lieu de 50 km/h augmente la pollution est complexe et dépend de plusieurs facteurs.
Arguments pour une augmentation de la pollution
- Efficacité du moteur : Les moteurs des voitures ont généralement une efficacité optimale à des vitesses modérées. À 30 km/h, les moteurs peuvent ne pas fonctionner à leur rendement optimal, ce qui pourrait théoriquement entraîner une augmentation des émissions de CO2 et d’autres polluants.
- Temps de trajet plus long : Réduire la vitesse limite peut augmenter le temps de trajet, ce qui pourrait entraîner une utilisation plus longue des véhicules et donc potentiellement plus d’émissions.
Arguments contre une augmentation de la pollution
- Réduction des accélérations et des freinages : Une vitesse plus basse tend à réduire les cycles d’accélération et de freinage, qui sont souvent les moments où les voitures émettent le plus de polluants. Une conduite plus fluide peut donc réduire les émissions globales.
- Meilleure circulation : Des vitesses plus basses peuvent améliorer la fluidité du trafic en réduisant les embouteillages, ce qui peut contribuer à une réduction des émissions.
- Moins de consommation de carburant : À des vitesses plus basses, les voitures consomment généralement moins de carburant, surtout dans un contexte urbain où les vitesses sont souvent irrégulières et entrecoupées par des arrêts fréquents.
Études et conclusions
Plusieurs études ont examiné l’impact de la réduction des limites de vitesse sur la pollution :
- Une étude de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a suggéré que des vitesses plus basses peuvent réduire les émissions dans certaines conditions, notamment en réduisant les accélérations et freinages brusques.
- Une autre étude menée à Bruxelles a montré que la réduction de la vitesse à 30 km/h avait conduit à une diminution des émissions de NOx (oxydes d’azote) et de particules fines, principalement grâce à une meilleure fluidité du trafic et moins d’arrêts fréquents.
La réduction de la limite de vitesse en ville à 30 km/h n’entraîne pas nécessairement une augmentation de la pollution. En réalité, elle peut même réduire les émissions globales de certains polluants grâce à une conduite plus fluide et à une réduction des accélérations et freinages brusques. Toutefois, les résultats peuvent varier en fonction de la configuration urbaine, du type de véhicules en circulation et de l’adaptation des conducteurs à la nouvelle limitation de vitesse.
Dans l’ensemble, les avantages en termes de sécurité routière et de réduction de la pollution sonore sont également des facteurs importants à considérer dans la décision de réduire les limites de vitesse en ville.