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Fukushima : Rejet des eaux dans l’Océan

La centrale nucléaire de Fukushima, accidentée en mars 2011, a commencé à relâcher les eaux usées radioactives accumulées depuis cette tragique date dans l’Océan.

Cette catastrophe, la seconde plus importante de l’ère nucléaire après celle de Tchernobyl en Ukraine, n’était pas d’origine nucléaire. Elle a été provoquée par un puissant tsunami contre lequel la centrale, située en bord de mer, n’était pas suffisamment protégée.

Suite à cette submersion par la mer, l’activité nucléaire au Japon s’est arrêtée. Elle ne reprend que maintenant, ayant eu des répercussions majeures dans de nombreux pays. Par exemple, en Allemagne, elle a influencé la politique énergétique.

En France, bien que l’activité nucléaire n’ait pas été directement affectée, les mesures de sécurité ont été revues et renforcées pour anticiper ce type de risque, qui avait été sous-estimé au Japon.

Le premier déversement a débuté le 24 août et devrait durer 17 jours. Il concerne environ 7 800 m3 d’eau de la centrale, préalablement filtrée pour éliminer la majorité des substances radioactives, à l’exception du tritium.

Cette substance radioactive n’est dangereuse qu’à des doses extrêmement concentrées. L’exploitant de la centrale, Tepco, envisage trois autres déversements similaires d’ici fin mars.

En tout, le Japon envisage de relâcher plus de 1,3 million de m3 d’eaux usées dans l’océan Pacifique. Ces eaux proviennent de l’eau de pluie, des nappes souterraines, et des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs ayant subi une fusion après le tsunami.

L’Agence internationale de l’énergie atomique, qui supervise l’opération, a approuvé cette démarche.

Le processus sera effectué graduellement jusqu’aux années 2050. La concentration de tritium dans les rejets n’excédera pas 500 m3, un niveau quarante fois inférieur à la norme internationale et sept fois moindre que la norme de l’eau potable fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les réactions à l’échelle internationale sont diverses. La Chine a par exemple suspendu les importations de produits de la mer en provenance du Japon pour des raisons de sécurité alimentaire, une mesure drastique qui s’explique aussi par les relations tendues entre les deux pays.

D’autres nations ont exprimé leur confiance envers les contrôles de l’AIEA. Au Japon même, une réunion de protestation à Fukushima a rassemblé seulement 9 personnes, témoignant d’une certaine résignation ou confiance de la population locale.

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