Empreinte carbone des vacances : les loisirs, deuxième poste le plus émetteur après les transports
Si le tourisme constitue l’une des industries les plus puissantes au monde, elle est aussi l’une des plus néfastes pour l’environnement (8% des émissions de carbone mondiales). Face à ce constat, HomeExchange, leader mondial de l’échange de maisons labellisé B-Corp, et OuiACT, entreprise à mission experte des sujets climatiques au service des entreprises et des territoires, lancent la première étude sur l’impact climatique des choix de vacances en croisant cinq différents postes d’émissions. L’objectif : mieux comprendre l’empreinte carbone des voyages et faire évoluer les pratiques du secteur et des voyageur·euse·s.
Quel impact ont les vacances sur le climat ? Comment voyagent les échangeur·euse·s de maisons ? Quels leviers existent pour minimiser les émissions carbone de notre communauté, et des vacancier·e·s en général ? Les réponses à ces questions, abordées par HomeExchange et OuiACT via une étude croisant données scientifiques et analyse des pratiques de 10 000 voyageur·euse·s, tirent des conclusions concrètes sur le tourisme actuel et son impact pour identifier des leviers d’actions vers une diminution de l’empreinte carbone des vacances.
Méthodologie de l’étude : cette étude se base sur cinq grands flux d’émissions du voyage que sont le transport, l’hébergement, les activités, l’alimentation et les déchets, eux-mêmes basés sur trois types de sources. Parmi elles, la base de données carbone de l’ADEME, les données récoltées auprès des 10 000 utilisateurs·ices de la plateforme HomeExchange ainsi que des hypothèses réalisées là où les données manquaient. Nous avons ensuite défini 3 séjours-types, en se basant sur les types de séjours prédominants sur leur plateforme. Ainsi, ils ont utilisé ces données pour calculer l’empreinte carbone de différents types de séjours, en se concentrant sur les émissions liées au transport, à l’hébergement, à l’alimentation, aux déchets et aux activités touristiques.
Le transport : levier principal, représentant jusqu’à 70% des émissions carbone des vacancier·e·s
Sans surprise, l’avion est le moyen de transport le plus polluant, représentant à lui seul jusqu’à 70% de l’empreinte carbone d’un voyage. Ce chiffre, bien supérieur à ceux de la voiture ou du train puisqu’ils représentent respectivement en moyenne 20% et moins de 2% des émissions, démontre que choisir des modes de transports doux et peu émetteurs est le premier levier pour réduire l’empreinte carbone de son voyage.
L’hébergement : une nuit en échange de maisons émet deux fois moins qu’une nuit d’hôtel
Prendre le train, oui, mais qu’en est-il de l’hébergement ? Selon l’étude, qui s’appuie sur le bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme en France réalisée par l’ADEME, les hôtels et clubs de vacances se placent sur le podium des hébergements de vacances les plus émetteurs, représentant 6,9 kg de CO₂ par nuitée. Ce chiffre est en moyenne 50% moins élevé en échange de maisons.
Les activités représentent en moyenne 30% des émissions
Qu’il s’agisse de visites guidées, d’activités nautiques ou encore d’excursions, les activités représentent un flux important : elles occupent entre 20% et 60% des émissions totales d’un voyage en échange de maisons. Dans le cadre d’un voyage réalisé en train, par exemple, les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités sont inévitablement plus fortes, puisque les émissions liées au transport sont moindres. “Les résultats de cette étude sont clairs : si l’échange de maisons est l’un des moyens d’hébergement les moins émetteurs – juste après le camping en tente -, ce sont les choix des modes de transport et des activités que l’on pratique pendant le séjour qui ont un poids déterminant dans le bilan carbone des vacancier·e·s”, explique Charles Lévêque, Président de OuiACT.
L’alimentation : trois fois moins d’émissions en échange de maisons qu’en hôtel ou club vacances
Les séjours en chambre d’hôtel favorisant la prise de repas en extérieur, les émissions liées à l’alimentation dans ce type d’hébergement y sont proportionnellement plus importantes. En effet, sur un séjour de 7 jours, celui-ci représenterait 112 kg de CO₂, soit plus de trois fois plus qu’en échange de maisons, où les voyageur·euse·s cuisinent eux·elles-mêmes pour 85% de leurs repas. Qu’ils soient produits dans le cadre d’un séjour en échange de maisons, en location saisonnière, dans un hôtel, en camping ou en club vacances, les déchets, eux, représentent en moyenne moins de 4% de l’empreinte carbone des voyages.
Zoom sur les données récoltées auprès des membres HomeExchange
D’après les réponses issues d’un questionnaire envoyé auprès de 10 000 membres HomeExchange, les Français·e·s voyagent moins en avion, et utilisent davantage le train, les Nord-Américain·e·s voyageant près de deux fois plus loin que les Européen·ne·s.
De plus, le budget alloué aux activités varie fortement en fonction des pays : s’il s’élève, en moyenne, à 133€ pour les Nord-Américain·e·s, il est plus de deux fois moins élevé pour les Européen·ne·s (55€). Lors d’un séjour en échange de maisons, nos membres ne changent pas leurs usages liés aux repas ; en effet, seulement 14% des déjeuners et des dîners sont pris au restaurant, une tendance alignée sur leurs habitudes du quotidien.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la stratégie climat de HomeExchange, initiée depuis 2019. Ces résultats confirment l’importance, pour l’entreprise, d’agir aussi sur d’autres facteurs que l’hébergement durable pour réduire l’empreinte carbone des voyages. HomeExchange a ainsi décidé d’initier de prochaines actions à venir pour réduire le bilan carbone de chacun·e de ses membres de -4% à -6% par an à horizon 2030. Elle appelle également tou·te·s les acteur·rice·s du tourisme (entreprises, collectivités, associations) à la rejoindre dans une démarche durable.
“Chez HomeExchange, notre objectif est de démocratiser la pratique de l’échange de maisons, basée sur le partage des ressources, tout en promouvant le voyage local, plus lent, plus sobre, et le retour à l’essentiel en vacances. En effet, nous sommes convaincu·e·s que le tourisme doit se réinventer et nous pensons que notre entreprise a un rôle crucial à jouer en proposant une solution d’hébergement viable, désirable, plus circulaire et plus humaine”, conclut Charles-Edouard Girard, cofondateur de HomeExchange.
A propos de HomeExchange
Leader mondial de l’échange de maisons, HomeExchange.com, marque du groupe Tukazza, est un service qui permet aux voyageur·euse·s du monde entier d’échanger facilement leur maison ou leur appartement, en toute sécurité et sans transaction financière entre eux. La plateforme s’affirme comme l’une des solutions d’hébergement les plus responsables, en aidant ses membres à minimiser leur impact environnemental et à voyager comme des locaux, au profit d’un tourisme plus égalitaire et circulaire. Au cours des quatre dernières années, Emmanuel Arnaud, Président Directeur Général et Charles-Edouard Girard, Président Exécutif, ont levé un total de 40 millions d’euros. Après avoir développé avec succès leur première entreprise, GuesttoGuest, Arnaud et Girard ont acquis Trampolinn, Itamos, HomeForHome, et Knok. En 2017, ils ont ajouté à leur portefeuille le pionnier américain HomeExchange, puis le canadien Echangedemaison, et début 2019 NightSwapping. L’année 2019 a marqué un tournant, lorsque ces communautés ont été réunies sous leur marque phare, HomeExchange. HomeExchange fait partie de l’édition 2020 du Next 40. Le site compte plus de 100 000 membres dans plus de 130 pays. La société compte 100 collaborateurs et siège à Cambridge, Massachusetts, et Paris. Fin 2021, HomeExchange a lancé une nouvelle offre, HomeExchange Collection, une communauté exclusive pour les voyageur·euse·s partageant les mêmes valeurs, afin de rencontrer, partager et échanger leurs maisons d’exception. HomeExchange est certifiée B Corp depuis septembre 2022.