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Lors de la COP15 de lutte contre la désertification les travaux ont avancé à leur rythme

COP signifie Conférence des Parties, par lesquelles on entend les pays signataires à l’origine d’une convention internationale, qui se réunissent périodiquement en vue d’atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé, qui portent des numéros successifs, comme celle sur le climat et la biodiversité, mais bien moins connue que celle-ci, même si son sujet, celle de la COP 15 sur la désertification, qui affecte la moitié de l’humanité revêt la même importance pour ceux qui sont directement concernés.

La COP contre la désertification, qui s’est réunie pour la 15ème fois cette fois-ci à Abidjan réunissait les délégués des 196 États membres de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui se sont quittés le 20 mai, après 11 jours de discussions, après avoir applaudi comme il se doit, les décisions annoncées, notamment « l’accélération de la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées, d’ici 2030 » le renforcement « de la résilience face à la sécheresse en identifiant l’expansion des zones arides » et l’amélioration de « l’implication des femmes dans la gestion des terres ».

Une attention particulière a été portée à la question du genre, qui a fait l’objet d’une session entière et d’une déclaration politique commune.

A la clôture des travaux, les délégations se félicitaient par ailleurs de la prise en compte pour la première fois de la question foncière, en évoquant le cas du Sahel, où la pression sur les terres est très forte.

Il a été régulièrement rappelé lors des discussions que la mise en place d’un régime foncier constituait un prérequis indispensable à une lutte efficace contre la dégradation des terres et par conséquent, à la survenance des conflits et des déplacements de populations, sans doute le sujet le plus important de cette COP.

Face à l’urgence et à l’ampleur des enjeux, certains délégués ne cachaient pas leur déception en disant « Nous ne sommes pas à la hauteur, c’est un rendez-vous manqué ».

Comme lui, de nombreux délégués du continent Africain, directement concernés, espéraient greffer un protocole additionnel sur la sécheresse à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, inspiré du protocole de Kyoto, cet instrument juridique contraignant aurait permis de drainer des financements pour lutter contre la sécheresse et ses conséquences, c’est la délégation américaine qui y a opposé, par un refus net, cependant un groupe intergouvernemental sur la sécheresse a été créé sur le sujet, qui sera à nouveau sur la table des négociations lors de la COP16, qui se déroulera en 2024, en Arabie saoudite.

Dans un rapport publié fin avril, l’ONU estimait à 1 600 milliards de dollars l’enveloppe nécessaire, sur dix ans, pour restaurer les terres, une base de réflexion, pour le groupe de travail.

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