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Banque mondiale et financement climatique

la France confirme son cap malgré les attaques

Le climat redevient un enjeu géopolitique central. Alors que plusieurs pays du G20 évoquent un recentrage des priorités de la Banque mondiale sur la croissance et la dette, la France a choisi de maintenir le cap : le financement climatique restera au cœur des politiques de développement.
Interrogé à l’issue du dernier Conseil des ministres, le ministre français de l’Économie et de la Transition écologique, a rappelé que “la lutte contre le dérèglement climatique est une politique de puissance”.

Cette déclaration intervient alors que certains États, notamment les États-Unis et l’Inde, plaident pour un modèle de Banque mondiale plus orienté vers la reconstruction économique et la gestion des dettes souveraines.

Le leadership climatique français en question

Depuis la COP21, la France s’est positionnée comme un pivot entre pays développés et émergents. En 2025, elle demeure l’un des principaux contributeurs du Fonds pour les pertes et dommages, et défend activement la réforme des institutions financières internationales pour intégrer le risque climatique dans les modèles d’investissement.
La stratégie française s’appuie sur une conviction : sans soutien massif aux pays du Sud, la transition mondiale échouera.

Un contexte de défiance internationale

Les attaques récentes contre la Banque mondiale concernent la lenteur des décaissements, la complexité des procédures et la gouvernance encore trop occidentale. Les ONG réclament un meilleur équilibre Nord-Sud, et les États africains appellent à une gouvernance plus équitable.
Pour Paris, la réforme doit concilier deux impératifs : efficacité financière et équité climatique.

De la parole aux actes

En parallèle, la France soutient la création d’un fonds d’investissement vert européen, destiné à canaliser une partie de l’épargne privée vers des projets de décarbonation dans les pays en développement.
Ce mécanisme, encore en négociation à Bruxelles, pourrait mobiliser jusqu’à 100 milliards d’euros d’ici 2030.

La France espère que le G7 de 2026 à Biarritz marquera une refondation du multilatéralisme climatique. Reste à savoir si le volontarisme affiché trouvera des alliés dans un monde de plus en plus fragmenté — où le climat devient aussi un levier de puissance.

olivier Kauf

Consultant depuis plus de 30 ans, Je suis depuis une dizaine d'années journaliste, professionnel dans le domaine des risques et des assurances pour le e-mag RiskAssur-hebdo (https://www.riskassur-hebdo.com) et témoin de mon époque pour https://notre-siecle.com et https://perelafouine.com.sans oublier notre planète https://terre-futur.com

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