Les wateringues désignent des fossés ou des ouvrages de drainage servant au dessèchement de bas-marais, zones humides ou inondables, notamment dans les régions maritimes basses comme les polders aux Pays-Bas, en Belgique et en France. Ces systèmes d’ingénierie hydraulique, issus du néerlandais “watering”, sont historiquement liés à la gestion des polders, des terres gagnées sur la mer ou des zones régulièrement inondées. Leur fonction est d’évacuer l’eau excédentaire vers la mer, via des écluses à marée basse ou des pompes, pour assurer la culture des terres et la prévention des inondations.
Le terme “watringue” couvre également l’association de propriétaires finançant ensemble l’entretien et le fonctionnement de ces réseaux de drainage. Des taxes sont établies pour financer les receveurs des wateringues, responsables de la gestion et de l’entretien de ces infrastructures. Les wateringues actuelles continuent à jouer un rôle crucial dans la gestion hydraulique, en assurant l’écoulement des eaux et en intervenant contre les espèces invasives pour maintenir la navigation et la fertilité des sols.
Face au dérèglement climatique, l’avenir des wateringues apparaît crucial. Leur rôle pourrait s’intensifier pour gérer les variations extrêmes de précipitations et de niveaux de mer. Une modernisation et une adaptation continues seront nécessaires pour maintenir leur efficacité dans la prévention des inondations et la gestion des ressources en eau, garantissant ainsi la sécurité et la prospérité des zones côtières et des polders vulnérables.