Pour les scientifiques, cette année constitue le véritable test afin de voir si le monde a infléchi la courbe, après une chute historique liée à la baisse d’activité du fait des mesures prises pour freiner la propagation de la Covid-19, suivi d’un fort rebond, pour rattraper le retard, ce qui fait que les émissions de gaz à effet de serre ont repris de plus belle, en atteignant des niveaux records en 2022, sans montrer le moindre signe d’une diminution, nécessaire et urgente pour limiter le réchauffement climatique aux 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris.
Cet objectif risque d’être dépassé, plus vite que l’on puisse le craindre, sans réaction immédiate de la communauté internationale, aujourd’hui réuni à Charm El Cheikh.
Il faut que tous les Etats, sans exceptions, s’engagent à réduire leur consommation d’énergies fossiles en prenant des mesures si nécessaires contraignantes pour y aboutir, avec pour objectif à la neutralité carbone, à une date à convenir à dire d’experts.
Ce sont les conclusions du dernier bilan d’un consortium de plus de 100 scientifiques issus de 80 laboratoires internationaux travaillant sur le cycle carbone, dont les résultats sont publiés dans la revue Earth Système Science Data datée du 11 novembre, ainsi que dans un atlas interactif, qui constituent une nouvelle alerte pour les dirigeants réunis à la conférence sur le climat, la COP 27 à Charm El Cheikh, qui peut être la conférence de la dernière chance.
Nous aimerions nous être trompés.