Ce partenariat soutiendra des innovations technologiques qui représentent une première étape en vue de réduire jusqu’à 70 % les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production de dioxyde de titane, d’acier et de poudres métalliques de RTFT. Il stimulera également les initiatives visant à diversifier le portefeuille de produits de RTFT, consolidant le leadership de Rio Tinto en tant que fournisseur nord-américain de minéraux critiques destinés à des secteurs de croissance clés comme les véhicules électriques, l’impression 3D et l’aérospatiale.
Le gouvernement du Canada investira une somme allant jusqu’à 222 millions de dollars canadiens (162 millions de dollars américains) au cours des huit prochaines années afin de soutenir ces initiatives dans le cadre de son Fonds stratégique pour l’innovation (FSI), qui appuie des projets de transformation et de collaboration de grande envergure qui aident le Canada à prospérer au sein de l’économie mondiale du savoir.
Le chef de la direction de Rio Tinto, Jakob Stausholm, a déclaré : « Nous sommes déterminés à faire partie d’un avenir à zéro émission nette, notamment en décarbonant nos activités et en trouvant de nouvelles façons de produire les matières nécessaires à cette transition. Nous sommes ravis de collaborer avec le gouvernement du Canada afin de positionner RTFT pour l’avenir et de renforcer les chaînes de valeur des métaux et des minéraux critiques au Canada et aux États-Unis. »
Le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada, a déclaré : « De bons emplois pour la classe moyenne, de l’air pur et des technologies conçues au Canada : voilà notre vision d’une économie solide et d’un avenir prometteur. L’annonce d’aujourd’hui consiste à concrétiser cette vision et à faire du Canada un chef de file dans le domaine des minéraux critiques – qui sont essentiels à la fabrication de produits comme les véhicules électriques. Ensemble, nous allons continuer d’innover, de créer de bons emplois et de garder notre air propre. »
L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, a déclaré : « L’aide que nous apportons à la croissance des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques du Canada permettra à notre pays de rester un chef de file mondial de ce secteur stratégique. Notre gouvernement est résolu à favoriser l’exploitation durable des ressources de minéraux critiques, à créer de bons emplois et à bâtir des chaînes d’approvisionnement solides tout en resserrant nos relations commerciales avec les plus proches alliés du Canada. »
Le partenariat appuiera divers projets, dont les suivants :
BlueSmelting
Le projet BlueSmelting porte sur une technologie de réduction d’ilménite qui pourrait générer 95 % moins d’émissions de gaz à effet de serre que le procédé de réduction actuel de RTFT, permettant ainsi la production de dioxyde de titane à haute teneur, d’acier et de poudres métalliques ayant une empreinte carbone nettement plus faible.
Une usine de démonstration est en cours de construction au complexe métallurgique de RTFT à Sorel Tracy en vue de tester et de valider cette technologie mise au point par les scientifiques du Centre de technologie et minéraux critiques de Rio Tinto. Pouvant traiter jusqu’à 40 000 tonnes de minerai d’ilménite par année, l’usine devrait être achevée au cours du premier semestre de 2023.
S’il est pleinement mis en œuvre, le projet BlueSmelting a le potentiel de réduire jusqu’à 70 % des émissions de gaz à effet de serre globales de RTFT, soit une baisse d’environ 670 000 tonnes é-CO2 par rapport aux émissions de 2021, ce qui équivaut à retirer de la circulation 145 000 voitures.
Augmentation de la production de scandium
Après être devenu plus tôt cette année le premier producteur nord-américain de scandium, un minéral critique utilisé dans les piles à combustible à oxyde solide et les alliages d’aluminium, Rio Tinto prévoit de quadrupler sa capacité de production pour la porter à 12 tonnes d’oxyde de scandium par année, par rapport à sa capacité nominale actuelle de 3 tonnes.
De nouveaux modules seront ajoutés à l’usine existante, qui utilise un procédé novateur afin d’extraire de l’oxyde de scandium de haute pureté à partir des résidus issus de la production de dioxyde de titane, sans qu’il soit nécessaire d’extraire davantage de minerai. Le projet coûtera entre 30 et 35 millions de dollars canadiens (entre 22 et 26 millions de dollars américains), et la production d’oxyde de scandium devrait démarrer en 2024.
Intégration du titane métallique dans le portefeuille
Rio Tinto travaille en partenariat avec d’autres acteurs de l’industrie du titane en vue d’avancer le développement d’un nouveau procédé pour l’extraction et l’affinage du titane métallique, un matériau de haute performance utilisé dans les secteurs de la médecine, de l’aérospatiale et de l’automobile.
Une usine pilote est en cours d’installation au complexe métallurgique de RTFT afin de valider ce procédé à faible coût, qui ne requière aucun produit chimique dangereux et ne génère pas d’émissions directes de gaz à effet de serre. L’usine doit être achevée d’ici la fin de 2023.
Ce projet a le potentiel d’accroître largement la production de titane métallique brut en Amérique du Nord, tout en renforçant la sécurité d’approvisionnement de ce métal critique pour les fabricants canadiens et américains.