Selon la LPO, l’alouette des champs, autrefois oiseau commun des paysages français, a vu sa population fondre de 25 % depuis 1980. Ce que nous déplorons, c’est la diminution récente de la présence des mésanges, revenues curieusement en plus grand nombre l’hiver dernier que les années précédentes, alors que les écureuils qui viennent également manger des graines de tournesol avec les oiseaux restent fidèles.
La grande victoire qui réjouit la LPO, c’est la décision du Conseil d’État de juger illégales les chasses aux filets, aux pantes et aux cages, les matoles utilisées contre les alouettes, le 6 mai, les jugeant non conformes au droit européen. Dans une décision sur le fond, le Conseil d’État annule définitivement plusieurs arrêtés gouvernementaux pris en octobre 2022, ce qui rend impossible toute chasse traditionnelle d’oiseaux.
Il se trouve que ce type de chasse ne se pratique pas dans notre région de l’Yonne, faute d’alouettes, mais si leur population augmente, elles pourraient aussi s’installer chez nous, qui sommes accueillants, sauf pour les hordes de sangliers.
Le Conseil d’État avait déjà porté un coup sévère à ces chasses ancestrales ces dernières années en annulant des arrêtés-cadres de 1989 autorisant la chasse à la glu et avec des pièges appelés tenderies sur d’autres espèces d’oiseaux, sur lesquels s’appuyait régulièrement le gouvernement pour, sous la pression des chasseurs, autoriser de nouveau leur usage.