Site icon Terre Futur

La sécheresse affecte la biodiversité des réserves naturelles

La LPO dresse un bilan inquiétant des conséquences très concrètes de la pénurie d’eau sur les espèces sauvages dans les espaces naturels protégés.

Selon une étude (ci-jointe) réalisée par la LPO, la sécheresse du printemps et de l’été 2022, liée à une pluviométrie extrêmement faible combinée à une anomalie anticyclonique persistante, a eu de nombreux impacts sur les 10 espaces naturels gérés par la LPO en Charente-Maritime et en Vendée (13 390 ha répartis en 7 Réserves Naturelles Nationales (RNN), 1 Réserve Naturelle Régionale (RNR) et 2 espaces protégés dont 1 en propriété) :

Combinés aux autres pressions déjà existantes (gestion économique des niveaux d’eau, prolifération des espèces exotiques envahissantes, agriculture intensive), des évènements de ce type plusieurs années de suite pourraient mettre directement en péril la survie de certaines espèces.

Pour faire face à l’effondrement de la biodiversité, il est donc nécessaire que l’État poursuive la création et l’extension des réserves naturelles nationales, dans lesquelles une gestion et une protection adaptées permettent à la nature d’être mieux préservée. La politique publique doit également œuvrer à la limitation des pressions additionnelles comme la chasse ou les pollutions chimiques partout en France et en particulier en périphérie de ces espaces protégés.

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « Le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont deux crises intimement liées qui doivent être traitées conjointement. Trop rares sont les publications portant sur cette interaction. Cette étude inédite de la LPO montre que les évènements météorologiques anormaux n’épargnent pas les espaces protégés pourtant plus résilients, et menacent ainsi la nature en son cœur. »

Quitter la version mobile