Selon le dernier communiqué de Santé publique France, la pollution de l’air demeure l’un des plus graves risques environnementaux pour la santé. En 2023, l’exposition aux particules fines (PM₂,₅) serait responsable d’environ 40 000 décès en France, parmi les personnes âgées de 30 ans et plus.
Progrès et zones persistantes d’alerte
Les tendances sont globalement à l’amélioration : les niveaux de plusieurs polluants (NO₂, SO₂, particules grossières) ont baissé dans de nombreuses agglomérations. Mais certains dépassements réglementaires persistent, surtout dans les zones urbaines ou industrielles.
L’ozone (O₃), souvent lié aux conditions météorologiques et à l’ensoleillement, est particulièrement difficile à maîtriser.
Les défis restants
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Émissions de transport : les véhicules thermiques, les trajets domicile-travail, les poids lourds restent de grands émetteurs.
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Chauffage résidentiel : dans certaines zones, le bois et les systèmes anciens produisent encore des particules fines.
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Air intérieur : 80 % du temps passé à l’intérieur or le transfert de polluants extérieurs et les sources internes (matériaux, combustion) jouent un rôle majeur.
Les leviers d’action
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Renforcer les réglementations locales sur les émissions de trafic
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Encourager la rénovation thermique pour réduire le chauffage polluant
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Développer les zones à faibles émissions (ZFE) dans les villes
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Mettre en place une surveillance renforcée et accessible au public
Si la France poursuit les efforts actuels, les bénéfices sanitaires pourraient être majeurs : réduire les pathologies respiratoires, améliorer la qualité de vie en milieu urbain, et alléger la charge des systèmes de santé. Mais la vraie rupture viendra quand la qualité de l’air sera intégrée systématiquement à toute politique d’urbanisme, de transport et de logement.