HDF Energy : l’hydrogène en puissance

Une année 2024 sous le signe de la croissance et de la concrétisation

Hydrogène de France (HDF Energy) affiche une progression spectaculaire de son chiffre d’affaires, passant de 3,9 M€ à 11,1 M€ en un an. Cette hausse s’explique principalement par la livraison des premières piles à combustible de forte puissance, notamment pour le projet CEOG en Guyane. Cette percée commerciale s’accompagne d’un basculement stratégique vers l’industrialisation de ses technologies, avec l’ouverture de son site de production à Blanquefort, près de Bordeaux.

Livraison des premières piles : une étape décisive

Les 9,7 M€ de revenus issus de la vente des deux piles à combustible pour CEOG témoignent de l’entrée d’HDF dans une phase plus mature de son modèle. Le complément de chiffre d’affaires (1,3 M€) provient de prestations d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), en particulier dans les Caraïbes (Barbade, Trinidad & Tobago) où l’entreprise poursuit le développement de projets énergétiques renouvelables à base d’hydrogène vert.

Une stratégie de recentrage sur les projets prioritaires

Face à un contexte international complexe, HDF a opéré une revue stratégique de son portefeuille pour concentrer ses efforts sur 16 projets dits « avancés », contre 13 l’an dernier. Ces projets ont franchi des étapes clés : obtention de permis, engagements publics, négociation avec les acheteurs d’électricité.

Objectif : permettre à certains projets de démarrer leur construction dès 2025, avec une rentabilité prévue de 12 à 17 % du coût total via les prestations d’ingénierie et la vente des piles.

À noter : la taille moyenne des projets diminue légèrement pour intégrer les contraintes environnementales (ex : réduction de l’emprise en Afrique du Sud), tout en renforçant leur viabilité économique.

Lancement du projet industriel à Blanquefort

Le 28 mai 2024, la Commission européenne a validé, dans le cadre des PIIEC, le soutien de l’État français à hauteur de 172,7 M€ pour accompagner la montée en puissance industrielle d’HDF. Objectif : produire à grande échelle des piles à combustible pour le secteur électrique, ferroviaire et maritime lourd.

L’usine de Blanquefort est désormais opérationnelle :

• 35 M€ investis dans les équipements et les infrastructures

• 9,2 M€ de dépenses déjà engagées

• Recrutement massif de compétences techniques (+40 % d’effectifs par rapport à 2023)

Résultat net en baisse, mais stratégie assumée

Le résultat net consolidé s’établit à –10,9 M€ contre –7,8 M€ en 2023, du fait des investissements industriels importants et des coûts de production initiaux encore élevés. Les premières unités fabriquées étant peu rentables à ce stade, l’impact sur la marge reste limité.

Trésorerie solide : 39,2 M€ fin 2024, malgré les dépenses engagées pour l’usine, permettant à HDF d’aborder sereinement 2025.

Une équipe structurée pour l’accélération

L’année 2024 marque aussi un tournant managérial avec la nomination de Hanane El Hamraoui au poste de Directrice Générale Déléguée. Le binôme qu’elle forme avec Damien Havard, PDG, incarne la volonté d’HDF de se positionner comme un acteur industriel de premier plan au service de la décarbonation de l’énergie et des mobilités lourdes.

Une ambition mondiale portée par l’expertise

Avec plus de 150 experts répartis sur plusieurs continents et un portefeuille de projets de plus de 3 milliards d’euros, HDF Energy veut devenir la référence de la filière hydrogène. Cotée à Euronext Paris depuis 2021, l’entreprise poursuit son développement dans les zones où l’hydrogène peut transformer les modèles énergétiques : Amérique latine, Afrique, Asie-Pacifique et Caraïbes.

En résumé

Perspectives : cap sur 2025

HDF Energy entre dans une phase industrielle décisive. En 2025, l’entreprise prévoit le lancement de la fabrication en série de ses piles, la signature de nouveaux contrats pour ses projets prioritaires et la structuration de partenariats stratégiques avec les investisseurs.

« Ensemble, nous sommes à même de relever les défis qui se présentent à nous », conclut Damien Havard, confiant dans l’avenir de son entreprise à l’avant-garde de l’hydrogène.