Comment protéger les massifs forestiers des feux de forêt ?
La meilleure protection contre les feux d’origine humaine est l’interdiction d’accès aux massifs forestiers pendant les périodes à risques.
En période de sécheresse et de fortes chaleurs, le risque d’incendie est extrême, il est souvent dû à la présence de l’homme. Un certain nombre d’incendies sont volontaires, ce qui laisse des traces, sans pour autant signifier que les auteurs soient faciles à débusquer. Ils sont peu nombreux, mais allument plusieurs feux, leurs motivations sont souvent étonnantes et les caractérisent, ce qui facilite les recherches des enquêteurs qui finissent par les identifier et les retrouver.
La plupart des incendies sont accidentels, imputables à une imprudence, souvent celle d’un fumeur. On ne devrait plus tomber, comme en son temps, sur des promeneurs qui allument un feu de bois dans une clairière pour faire griller des saucisses, ce qui était bien sympathique. Par contre, il suffit d’un tesson de bouteille frappé par un rayon de soleil pour déclencher un incendie par temps sec.
Les massifs forestiers qui présentent des risques, et qui attirent en temps normal des promeneurs, doivent faire l’objet d’une interdiction d’accès pour un temps limité. Il faut pouvoir en fermer les accès et avertir les promeneurs, mais aussi faire parcourir ces zones par des agents en mesure de verbaliser les personnes en infraction. Certes, c’est malheureux d’en arriver là, mais il vaut mieux ça que de les voir partir en flammes. Les interdictions d’accès font l’objet d’arrêtés préfectoraux.
Dans les Bouches du Rhône, placées en alerte orange, ce sont sept massifs forestiers qui sont interdits d’accès, dans le Var, placé en alerte rouge, ce sont huit massifs dans ce cas.
Dans les Alpes-Maritimes, un feu d’est a été déclaré à Bairols et a été maîtrisé après avoir parcouru une centaine d’hectares, ont fait savoir les pompiers, alors que de nombreux massifs forestiers du sud-est de la France sont fermés depuis dimanche 30 juillet, face au risque d’incendie. Dans le VAR, le niveau maximal d’alerte a été maintenu en raison d’un risque très élevé. Parmi les zones les plus exposées, à cause des températures élevées, de la sécheresse et des vents, figurent les très touristiques îles d’Hyères, des Maures et de l’Esterel.