Informationsorganisation

Un mois de sommeil en moins par an

l’alerte Withings sur la santé des Français

Une baisse de sommeil inquiétante : les Français dorment 41 minutes de moins par nuit qu’en 2020

Alors que le solstice d’été marque symboliquement la nuit la plus courte de l’année, une nouvelle étude de Withings, leader français des objets connectés de santé, jette une ombre inquiétante sur le sommeil hexagonal. Réalisée entre janvier 2020 et mars 2025 auprès de plus de 328 000 Français équipés d’appareils connectés (balances, montres, capteurs de sommeil), cette enquête révèle une perte moyenne de 41 minutes de sommeil par nuit. À l’échelle d’une année, cela équivaut à 250 heures, soit un mois entier de sommeil en moins.

Méthodologie de l’étude : Cette étude a été réalisée à partir de données anonymisées collectées automatiquement par les appareils connectés Withings (balances connectées, analyseur de sommeil, montres connectées) entre janvier 2020 et mars 2025. L’échantillon comportait 1 297 124 personnes dont 328 387 vivant en France, 550 381 aux US et 418 356 en Allemagne. Cette étude a pour objectif d’explorer les corrélations parmi les données disponibles, sans visée causale.

Cette évolution place la France parmi les pays les plus touchés d’Europe :

  • Allemagne : -26 minutes

  • États-Unis : -32 minutes

  • France : -41 minutes

Un phénomène aux répercussions profondes, tant sur la santé individuelle que sur le bien-être collectif.

Les conséquences sur la santé : poids, cœur et longévité en première ligne

Le sommeil n’est pas qu’un confort, c’est un pilier de la santé. L’étude de Withings confirme ce que la recherche médicale suggère depuis longtemps : moins dormir signifie vivre moins bien… et moins longtemps.

IMC et sommeil : un cercle vicieux

Les personnes en situation d’obésité dorment en moyenne 21 minutes de moins que celles dont l’IMC est dans les normes. Moins de sommeil perturbe le métabolisme, les hormones de satiété et favorise le grignotage nocturne, enclenchant un cycle délétère.

Sommeil et santé cardiovasculaire

Les individus ayant une meilleure souplesse artérielle — indicateur de risque cardiovasculaire faible — dorment 27,6 minutes de plus que ceux à haut risque. Le lien entre sommeil et santé cardiaque est donc tangible.

Pic de fragilité autour de 32 ans

C’est à cet âge qu’on observe la plus forte chute de durée de sommeil. L’hypothèse des chercheurs : un cumul de pressions professionnelles et familiales, souvent liées à l’arrivée d’un premier enfant, qui érode les nuits.

Sommeil régional : quand la météo façonne nos nuits

La géographie du sommeil en France, dressée par Withings, met en lumière une réalité inattendue : le climat influence la qualité du repos nocturne. En particulier, les étés chauds – de plus en plus fréquents – sont de véritables ennemis du sommeil.

Les cinq régions les plus privées de sommeil :

  1. Corse

  2. Provence-Alpes-Côte d’Azur

  3. Grand Est

  4. Auvergne-Rhône-Alpes

  5. Île-de-France

Ces territoires, soumis à des canicules estivales ou à une forte densité urbaine, cumulent les facteurs perturbateurs : chaleur, bruit, stress.

Les cinq régions les plus dormeuses :

  1. Bretagne

  2. Pays de la Loire

  3. Hauts-de-France

  4. Normandie

  5. Nouvelle-Aquitaine

Des régions au climat plus tempéré, propice à un endormissement plus rapide et à un sommeil réparateur.

Saisonnalité du sommeil : des rythmes toujours liés à la lumière

Malgré la modernité de nos modes de vie, l’étude souligne que l’humain reste un être de saisons. Les données révèlent un pic de sommeil en hiver et un creux autour du solstice d’été. En moyenne, les Français dorment 27 minutes de plus par nuit en hiver qu’en été.

Cette variation naturelle reflète une connexion ancestrale à la lumière : des jours plus courts favorisent un endormissement plus précoce, tandis que les longues soirées estivales retardent l’heure du coucher.

L’Observatoire Withings, sentinelle de la santé numérique

Grâce à son large panel d’utilisateurs et à ses dispositifs connectés, Withings se positionne comme un acteur majeur de la médecine préventive. En analysant des millions de données anonymisées, la marque met en évidence les grandes tendances de santé publique.

Aline Criton, directrice médicale chez Withings, explique :

« Nos appareils permettent d’observer, à très grande échelle, les effets du mode de vie sur la santé. C’est un levier précieux pour orienter la recherche et sensibiliser les citoyens. »

Le groupe prévoit d’autres études dans les mois à venir, notamment sur la santé des femmes, la ménopause, ou encore la sédentarité régionale. Objectif : faire du comportement un indicateur de santé aussi important que les biomarqueurs classiques.

Limite de l’étude : les résultats ne démontrent pas de causalité mais des corrélations statistiques fortes, utiles pour la prévention et la prise de conscience.

Le sommeil, un enjeu de santé publique urgent

Dormir n’est pas un luxe, c’est une nécessité biologique. La perte progressive de sommeil observée chez les Français n’est pas anodine : elle menace leur santé, leur équilibre psychique, leur longévité. À l’heure où l’espérance de vie sans incapacité stagne, le sommeil devrait être intégré aux politiques de santé publique au même titre que l’alimentation ou l’activité physique.

La baisse du sommeil est un signal faible… mais constant. Il revient à chacun de s’interroger sur son hygiène de nuit, et aux pouvoirs publics d’intégrer cette donnée dans les actions de prévention.

Elliot

Informations d'entreprises ou de partenaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page