Selon All In On Green, de nombreuses tonnes de déchets se déversent dans la mer depuis les fleuves du monde : un robot danois minimise cette pollution
Au moins 70 villes en Europe peuvent dorénavant empêcher de grandes quantités de déchets de finir dans la mer. Cela a été démontré dans la ville danoise d’Aarhus, où le robot SeaProtectorOne, fabriqué par All In On Green, a collecté plus de 100 000 morceaux de déchets dans la rivière de la ville en seulement 20 mois. La technologie montre ainsi la quantité de pollution que la ville enverrait autrement dans l’environnement marin.
Many tonnes of waste flow into the sea from the world’s rivers: A Danish robot minimises this pollution (Photo: Business Wire)
Une fois que les déchets pénètrent dans les océans, les retirer est extrêmement difficile. C’est la raison pour laquelle une invention robotique danoise s’attelle à régler le problème avant qu’il ne survienne. Le robot SeaProtectorOne est installé à l’embouchure du fleuve à Aarhus, là où il rejoint le port et le vaste océan. Le robot collecte les déchets – comme les gobelets en plastique, les masques faciaux et les boîtes à pizza – avant qu’ils ne viennent polluer la mer. Dans le même temps, il permet aux bateaux et autres vaisseaux marins de passer.
SeaProtectorOne pourrait également limiter la pollution marine venant des fleuves dans au moins 70 autres villes en Europe. Ce potentiel a été illustré par des études approfondies sur les conditions locales des villes, effectuées par l’équipe qui a développé SeaProtectorOne. Kim Gulvad Svendsen, chef de l’exploitation à la mairie d’Aarhus, partage volontiers son expérience positive avec cette nouvelle arme dans la lutte pour empêcher la pollution marine.
« Après la phase d’expérimentation, nous avons été surpris par l’efficacité du robot et par la quantité de déchets – en particulier plastiques – qu’il a permis de récupérer. Il s’agit de plastique qui ne finira plus dans notre environnement marin. Le robot contribue ainsi aux efforts de la mairie d’Aarhus en matière de développement durable et, surtout, à l’objectif mondial n°14 de développement durable des Nations unies : Vie subaquatique », a déclaré Kim Gulvad Svendsen.
Chaque année, la quantité de déchets plastiques qui finit dans les océans est équivalente au poids de 57 000 baleines bleues. Au moins 90 % des déchets plastiques qui flottent dans les océans proviennent des systèmes fluviaux, d’après le magazine Environmental Science.
« Une fois que les déchets ont rejoint la mer, ils se disséminent rapidement et il est difficile de les récupérer. Alors que le courant dans un fleuve permet un filtrage systématique des déchets dans une zone limitée sans perturber les poissons ou les oiseaux », a affirmé Peter Grønkjær, professeur de biologie marine à l’Université d’Aarhus.
Mads Tranders Nielsen de All In On Green est l’homme qui a inventé SeaProtectorOne.
« Dans un monde idéal, chaque citoyen, où qu’il soit, aurait appris à toujours jeter ses déchets dans une poubelle. Mais nous ne vivons pas dans un monde idéal. L’idée pour le robot m’est venue lorsque j’ai vu d’énormes quantités de déchets flotter dans un fleuve à Melbourne. SeaProtectorOne a dorénavant montré son utilité, même à Aarhus, l’une des villes les plus écologiques d’Europe. Je suis donc impatient d’apporter cette technologie dans le reste du monde, dans l’intérêt de l’environnement marin, des poissons et des oiseaux », a déclaré Mads Tranders Nielsen de All In On Green.