La France annonce une contribution de 5 millions d’euros au GBFF
Lors de la conférence des donateurs qui s’est tenue à Cali, en Colombie, dans le cadre de la COP16 sur la biodiversité, la ministre française de la Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé une nouvelle contribution de la France de 5 millions d’euros au Fonds du cadre mondial pour la biodiversité (Global Biodiversity Framework Fund – GBFF). Cet engagement vient renforcer l’implication française dans le financement de la biodiversité mondiale, en particulier dans les pays en développement, et souligne la volonté de la France de participer activement à la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Ce cadre, adopté à la COP15, représente une feuille de route internationale pour préserver la diversité biologique.
Le GBFF, créé à la demande de la COP15 en 2022, est un mécanisme visant à soutenir financièrement les pays en développement dans leurs efforts pour atteindre les objectifs de biodiversité. Hébergé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), il s’agit d’un fonds encore récent, mais stratégique, dont la mise en œuvre s’appuie sur les partenariats et les structures de financement multilatérales déjà en place, en particulier avec le FEM.
Les engagements financiers de la France dans la protection de la biodiversité
Depuis plusieurs années, la France s’affirme comme un acteur majeur du financement international pour la protection de la biodiversité. Dès 2021, lors du One Planet Summit, la France a pris l’engagement ambitieux d’atteindre 1 milliard d’euros par an en faveur de la biodiversité d’ici 2025, tout en assurant que 30 % des financements de l’Agence française de développement (AFD) dans le domaine climatique auraient un impact positif sur la biodiversité. Ces objectifs ont été atteints deux ans plus tôt que prévu, atteignant 1,1 milliard d’euros en 2023, et 37 % des financements climat de l’AFD comportaient également des retombées favorables pour la biodiversité.
En outre, en juin 2022, la France a contribué au Fonds pour l’environnement mondial à hauteur de 300 millions d’euros, un montant en hausse de 40 % par rapport à son engagement précédent, confirmant ainsi sa position de leader parmi les pays donateurs.
Déclarations officielles et perspectives pour l’avenir
Agnès Pannier-Runacher a rappelé que « la France joue un rôle essentiel dans la mobilisation de fonds pour la biodiversité au niveau mondial » en réunissant des partenaires internationaux autour d’objectifs ambitieux. Elle a souligné l’importance de maintenir l’élan initié par l’accord de Kunming-Montréal pour continuer à freiner l’effondrement de la biodiversité.
Antoine Armand, ministre de l’Économie, a ajouté que cette contribution de 5 millions d’euros au GBFF reflète le soutien de la France aux institutions multilatérales, aux côtés de l’AFD, dans la mise en œuvre des objectifs du cadre mondial pour la biodiversité.
La France, un acteur moteur dans la sauvegarde de la biodiversité mondiale
La contribution de 5 millions d’euros au GBFF et les efforts constants de la France pour accroître ses financements pour la biodiversité témoignent de son engagement durable et de sa volonté d’influencer positivement la scène internationale en matière de préservation de la nature. Cet engagement se révèle crucial dans un contexte où le monde cherche des solutions collectives pour préserver les écosystèmes et combattre l’effondrement de la biodiversité à l’échelle planétaire.